Fonctionnement institutionnel

Il y a d’abord la géographie et plus particulièrement, l’hydrographie, c’est à dire l’empreinte de l’eau sur le territoire géophysique.
Il y eut ensuite, l’Histoire, c’est à dire l’empreinte des générations d’Hommes sur le territoire.
Tous les territoires ont été transformés pour satisfaire les besoins humains. Certains le sont plus que d’autres. C’est le cas de cet espace situé entre bocage et marais, entre Loire et Océan, avec, en son centre, le Lac de Grand Lieu.

On a recours à la cartographie pour décrire ce territoire humanisé au moins depuis l’ère gallo romaine(1), et surtout à partir du 7ème Siècle par les aménagements hydrauliques ingénieux des moines.
Dans leur sillage, les habitants ont poursuivi l’assèchement des marais, canalisé les rivières, irrigué les cultures et construit des villes. Les associations syndicales de marais (ASA) se sont constituées à partir du 18ème Siècle à l’initiative des propriétaires et exploitants des marais. Elles poursuivent encore aujourd’hui leurs activités vitales pour les marais.
Dans le bocage, on a barré et dévié les cours d’eau pour irriguer les terres et faire tourner les roues des moulins, on a créé des fossés, creusé d’innombrables mares pour abreuver les animaux et planté des haies pour délimiter les parcelles, protéger contre le vent océanique et retenir l’eau de pluie.
Puis avec l’exode rural de l’après-guerre et la mécanisation de l’agriculture, les terres humides ont nécessité des travaux de drainage, les parcelles trop petites pour être rentables ont été regroupées, les haies arrachées et les talus arasés.

Les paysages d’aujourd’hui résultent de cette incessante activité des communautés rurales pour apprivoiser et maîtriser la nature. Pour dompter l’eau aussi et prévenir les crues et inondations. C’était le prix à payer pour la terre nourricière. Par sa puissance technologique, l’Homme s’est rendu « maître et possesseur de la nature »(2). Ou, du moins, l’a-t-il cru !
L’artificialisation des sols, le « tout-à-l’égout », l’abandon des terres péri urbaines, l’assèchement des parcelles… ont fini par altérer la qualité des eaux et relativiser la croyance en une ressource inépuisable. Nous sommes passés de millénaires de lutte contre la nature pour vivre, à l'urgence d’agir avec la nature pour survivre.
Soixante ans après la première Loi sur l’eau, la gestion de ce « patrimoine commun à la nation »(3) est au cœur d’enjeux politiques qui dépassent les intérêts individuels, et nécessitent de nouvelles stratégies de planification à l’échelle des bassins versants.

Né en juillet 2023, Le Syndicat Grand Lieu Estuaire (SGLE) résulte de la dissolution du syndicat d’Aménagement hydraulique du Sud Loire et de la réunion au sein d’un même périmètre, des cours d’eau affluents du Lac de Grand Lieu - Logne, Boulogne, Lognon (4)- et de la rivière Tenu-Acheneau, son lien ombilical avec La Loire.

Pour mener à bien les missions qui lui sont confiées par les Commissions Locales de l’Eau des deux SAGEs Loire Aval et Grand Lieu, le syndicat Grand Lieu Estuaire a signé des « Contrats territoriaux Eau » pour six ans avec l’Agence de l’Eau Loire Bretagne, la Région des Pays de la Loire et les Départements de Loire-Atlantique et Vendée.
Le syndicat s’est aussi lancé dans un projet d’écriture de Projet Territorial de Gestion de l’Eau (PTGE) qui a l’ambition de construire, entre tous les acteurs du territoire, une vision partagée de l’Hydrologie du bassin versant, des Milieux qui le composent, des Usages qui en sont faits, dans un contexte inédit de changement Climatique.

Je vous invite maintenant à mesurer ces multiples ambitions portées par le syndicat lors de votre navigation sur notre site internet, et à utiliser cet outil comme une porte d’entrée vers notre structure. « L’Eau en commun », c’est l’affaire de tous !