Arrêtés et réglementations
2015_03_11_Arrête préfectoral expérimental de gestion des niveaux du lac
- Mars 2015
- Français
- 3 Mo
Transcription textuelle
Arrête préfectoral expérimental de gestion des niveaux du lac
La gestion des niveaux d’eau
La gestion des niveaux d’eau sur le bassin versant de l’Acheneau Tenu est historique.
De tout temps elle s’est voulu collective, l’enjeu étant de parvenir à une gestion concertée malgré les intérêts parfois contradictoires entre les usages anthropiques qu’elle est censée aider à réguler, et tout en tenant compte des besoins des milieux.
Explication en détail de cette gestion sous surveillance, encadrée par un arrêté ministériel, et fortement influencée par les aménagements du territoire et le dérèglement climatique.
Une gestion sensible aux évolutions climatiques et à l'aménagement du territoire
Si la gestion des niveaux d’eau héritée des générations précédentes n’a, techniquement, que peu évoluée, le contexte environnant a fortement impacté les flux et cette gestion.
Ainsi, outre les effets du dérèglement climatique, le Pays de Retz comme tout territoire a connu des évolutions et des changements : aménagement de son territoire, évolution démographique, urbanisation, imperméabilisation, développement de l’agriculture et du maraichage, augmentation des besoins en eau, perte de zones humides…
Les principaux effets notables concernant les niveaux d’eau sont une circulation plus rapide des flux d’eau vers l’aval, une montée très rapide des débits des rivières et une hausse fulgurante des niveaux d’eau des marais.
Cela entraine deux conséquences pour notre gestion hydraulique :
- Une prise en compte des « réactions » de nos bassins versants suivant la pluviométrie
- Une nécessaire anticipation de nos manœuvres.
Cette gestion évolutive nécessite une analyse en continue du territoire et des écoulements, et une forte expérience de l’équipe dédiée à cette mission.
Une surveillance continue nécessitant des astreintes
Sur notre territoire, les niveaux d’eau dans les marais sont placés sous surveillance 24h/24 et 7j/7 par notre équipe d’éclusiers et plus particulièrement par l’agent d’astreinte hebdomadaire.
Nous avons un logiciel métier dédié qui nous permet de :
- Suivre les niveaux au droit de nos ouvrages
- Programmer des manœuvres d’ouvrages
- Recevoir des alarmes en cas de défaillance ou de côtes d’alertes (haute ou basse)
- Archiver les données
Une gestion collective multi-acteurs
La gestion hydraulique est définie suivant les règlements d’eau en vigueur, les saisons, la pluviométrie et la règlementation (arrêtés sécheresse par exemple).
Elle est concertée avec les principaux acteurs du territoire : réserves naturelles du lac, syndicats de marais, irrigants, pêcheurs, chasseurs..
Deux instances sont dédiées à ces échanges :
- Le comité consultatif « gestion hydraulique » du syndicat
- Le Comité de suivi des niveaux d’eau du Lac de Grand Lieu
En complément, des échanges plus rapides, permettant une meilleure réactivité dans la gestion au quotidien, sont assurés grâce à des forums d’échanges comme WhatsApp.
Une gestion encadrée par un arrêté ministériel
1996 : Signature d'un premier arrêté ministériel
Celui-ci, qui proposait des cotes définies à atteindre à des dates fixes, s’est vite montré inadapté et inapplicable.
2003 : arrêté modificatif
Il est réadapté par une gestion plus évolutive, proposant un système de cotes expérimentales.
Malgré ces aménagements...
Une dégradation progressive des prairies et des roselières est observée, indiquant que la gestion des niveaux n’est pas encore satisfaisante pour le bon fonctionnement des écosystèmes. De nouvelles discussions sont engagées entre les différents acteurs.
2015 : définition de nouvelles côtes
Afin d'assurer un équilibre plus durable dans la gestion délicate des niveaux d’eau du lac. Les nouvelles côtes impliquent davantage la partie située en aval du lac, et prennent mieux en compte la question du franchissement piscicole et sédimentaire au niveau du vannage.
Une gestion expérimentale qui arrive à échéance...
Le syndicat sous l’égide des services de l’État et en étroite collaboration avec les acteurs locaux engage une démarche de révision de l’arrêté de gestion des niveaux d’eau mais aussi une réflexion sur l’avenir de l’ouvrage de régulation du Lac qui est en mauvais état.