Les travaux sur cours d’eau

Les travaux sur cours d’eau permettent de reconquérir le bon état des milieux aquatiques. Les actions du SGLE sont de plusieurs types : l’entretien des cours d’eau et des berges, la restauration de la morphologie naturelle des cours d’eau, la restauration de la continuité écologique, et la lutte contre les espèces exotiques envahissantes sur les cours d’eau.

Restauration et entretien des cours d'eau, qui fait quoi ?

Les cours d’eau du bassin versant sont non domaniaux.

Chaque riverain en est propriétaire jusqu’au milieu du lit.

L’entretien du cours d’eau et de ses berges incombe donc aux riverains.

Le Syndicat intervient en complémentarité, au regard de ses priorités

...et de sa compétence GEMA (Gestion des Milieux Aquatiques) qui lui a été confiée par les communautés de communes ou d’agglomération (EPCI-fp). Ceci pour répondre aux objectifs du SDAGE et des SAGE, visant le bon état écologique des cours d’eau. Certaines actions menées poursuivent d’autres objectifs tels que la protection des biens et des ouvrages, ainsi que le bon fonctionnement d’aménagements du territoire.

Pour faire un signalement sur un cours d’eau, dont vous êtes riverain ou non (embâcle, pollution, etc.), vous pouvez formuler une demande sur le site. Les équipes du syndicat reviendront vers vous pour vous préciser les possibilités d’intervention, qu’elles soient de votre ressort ou non.

Pourquoi agir ?

Les actions menées doivent permettent de :

  • Retrouver des écoulements d’eau diversifiés
  • Redonner une meilleure capacité d’épuration à la rivière
  • Créer des habitats variés (fosses, sous-berges, radiers)
  • Favoriser la biodiversité,
  • Limiter le réchauffement excessif de l’eau,
  • Limiter la dégradation des berges,
  • Limiter le colmatage du lit mineur,
  • Limiter la prolifération d’espèces envahissantes,
  • Favoriser la régénération de la ripisylve

Voici en détail les actions menées par le SGLE

1/ Entretenir les cours d’eau et les berges et rétablir la morphologie naturelle des cours d’eau

La gestion de la végétation en berge
  • L’abattage des peupliers,
  • L’abattage sélectif des arbres morts, dépérissant ou penchés pouvant entrainer des problèmes d’écoulements s’ils tombent,
  • Le recépage et l’abattage raisonné
  • La réalisation et l’entretien de plantations
La protection des berges
  • La réalisation de protection par génie végétal ou enrochement,
  • La mise en place de clôtures,
  • L’aménagement d’abreuvoirs
L’aménagement et l’entretien du lit mineur
  • La renaturation des cours d’eau,
  • L’aménagement de passages à gués empierrés ou de passerelles,
  • L’enlèvement des embâcles,
  • L’enlèvement de petits ouvrages (anciens passages bétonnés…)

Exemple en vidéo d'un projet de renaturation de cours d'eau porté par le SGLE

2/ La restauration de la continuité écologique

Des aménagements aux abords des cours d’eau ont permis de satisfaire des usages parfois anciens, et ont donnés lieu à la création d’ouvrages hydrauliques.

Les ouvrages les plus conséquents sont les chaussées d’anciens moulins, et sont exclusivement situés sur les principaux cours d’eau, en particulier sur la Boulogne. Ces chaussées barrent la rivière afin de dévier une partie des eaux vers le canal d’amenée du moulin et la roue servant à fabriquer de la farine.

Les autres ouvrages sont des seuils empierrés, des passages busés et des radiers de ponts.

 

Pourquoi agir ?

Pour améliorer la continuité piscicole et sédimentaire.

Les organismes vivant dans les cours d’eau doivent pouvoir monter et descendre sans trop de difficultés et les sédiments doivent pouvoir être charriés par le courant sans encombre.

Comment agir ?

Le Syndicat propose des aménagements qui prennent en compte l’ensemble des usages et fonctions de l’ouvrage, les gains espérés pour atteindre une continuité piscicole et sédimentaire, et enfin les coûts.

Les préconisations d’intervention du SDAGE sont :

  • L’effacement
  • L’arasement partiel,
  • L’aménagement d’ouvertures (échancrures), facilitant l’ascension de l’ouvrage par les anguilles, combiné à un protocole de manœuvre des vannes
  • L’ouvertures de barrages,
  • L’aménagement de dispositif de franchissement ou de rivière de contournement

La solution peut aussi être de ne rien faire et de laisser l’ouvrage se déstructurer.

Des réflexions sont engagées sur des ouvrages privés. Ces études sont menées avec les propriétaires, les riverains et usagers, les partenaires techniques et financiers ainsi que l’administration.

Exemple en vidéo d'un projet de restauration de la continuité écologique porté par le Syndicat

3/ La lutte contre les espèces envahissantes exotiques

La prolifération des espèces exotiques envahissantes (EEE) représente la cinquième cause de perte de biodiversité à travers le monde. La plupart des plantes exotiques ont été introduites soit par le biais des nombreux échanges internationaux soit de manière volontaire à partir des pays de l’Amérique du sud, du Japon ou du Canada.

Sur notre territoire, deux espèces végétales exotiques prolifèrent dans les milieux aquatiques : « le myriophylle du Brésil » et la « Jussie ».

Quels problèmes engendrent-elles ?

  • Diminution de la biodiversité locale,
  • Altération de la qualité de l’eau (réduction du taux d’oxygène et apport de matière organique),
  • Accélération du comblement et de l’envasement.
  • Entrave à la pêche locale et la chasse du gibier d’eau,
  • Envahissement de terres d’élevage ou d’agriculture
  • Difficultés pour la navigation.
  • La gestion de ces plantes nécessite d’importants moyens financiers.
  • Perte de rendements agricoles

Comment le syndicat agit-il ?

Depuis plusieurs années, le syndicat mène des campagnes d’arrachage des herbiers principalement l’été, aux abords du Lac de Grand Lieu, sur l’aval de la Boulogne et de l’Ognon et sur l’Acheneau et le Tenu. Les interventions sont organisées en partenariat avec les gestionnaires des réserves naturelles du Lac.

Les fédérations de pêches sont également très impliquées dans cette lutte, et peuvent réaliser un suivi annuel de l’envahissement.

Voir à ce sujet le dossier thématique de la fédération de pêche de Loire-Atlantique :  https://www.federationpeche44.fr/dossiers-thematiques/vegetaux-aquatiques-invasifs/

4/ la mise en œuvre de nos travaux

L’ensemble des actions mis en œuvre par le syndicat est issu d’études préalables ou de diagnostics réalisés en interne qui ont bénéficié au préalable de différents temps :

  • D’échanges, de concertation et de validation avec nos élus et les acteurs concernés (propriétaires, acteurs économiques, administrations, financeurs, partenaires techniques, …)
  • De dimensionnements techniques du projet avec nos équipes
  • D’une mise en œuvre des travaux par des entreprises spécialisées ou par nos équipes compétentes
  • D’un suivi des travaux dans le temps et d’apport de mesures correctives si besoin

Notre expérience des travaux sur les milieux naturels nous amène à être très humble et prudent dans la réalisation de nos objectifs.

Le syndicat s’attache également à travailler avec des partenaires de terrains expérimentés des milieux aquatiques, telles que les Fédérations de pêche :